Hommage à l'Eau Berge de Tadoussac

C’est à l’embouchure du Fjord du Saguenay, dans le minuscule village de Tadoussac, qu’un soir de septembre, nous sommes entrées dans cette grande bâtisse. Nous étions en retard mais néanmoins attendues. Nous nous sommes assises sur ce grand escalier trônant au milieu du salon, devant un bureau, telles des enfants. Denis nous montra de suite ce que nous voulions savoir : comment aller voir les baleines… « A cet endroit, c’est le meilleur point d’observation des cétacés », nous dit-il non sans un peu de fierté dans le coin de l’œil. Il faut bien avouer que ce sont ces géantes qui nous ont attirées dans ce coin sinon nous ne nous y serions peut-être jamais arrêtées.
Nous devions y passer deux nuits. Quelques heures après notre arrivée, nous savions déjà que nous voulions y rester plus longtemps que prévu.
Denis nous dressa rapidement la liste de tout ce que nous pouvions voir dans ce magnifique lieu (il faisait déjà noir lorsque nous sommes arrivées). Au fur et à mesure, nos yeux un peu endormis par le voyage se réveillèrent émerveillés d’avance. Dans ce minuscule village, il y en avait au moins pour une semaine de découvertes. Nous qui pensions qu’il n’y avait « que des baleines »…
Notre 1er soir à l’auberge fut calme, il y avait peu de gens, un petit concert sur la terrasse qui avait du mal à démarrer et nous qui voulions être en forme pour voir les baleines.

A nous l’aventure, le zodiac et les grandes combinaisons. Et aussi, tous les bateaux qui commencent à être autour de vous et des cétacés. D’un coup, drôle de sensation : nous avons l’impression d’aller à la chasse. Notre curiosité touristique est-elle vraiment respectueuse ? Pour nous en (r)assurer, distances à tenir et petit tour par le centre d’étude des baleines. Un brin de culpabilité plus tard, cela restera tout de même gravé dans nos mémoires comme on dit. Vous verriez ce souffle sortant de l’eau comme par magie…

A la fin de l’après-midi, nous faisons la connaissance de Coco, ce vieux bonhomme à la démarche tranquille, nous emmène découvrir des amis à lui, des castors. Ils se ressemblent comme s’ils étaient, Coco et eux, de la même famille. La marche n’est pas si tranquille qu’eux, il faut le mériter pour voir ces rongeurs. Vive les enjambées, l’escalade et les marécages…

Heureusement, un repas typique nous attend à notre auberge à laquelle nous avons d’ailleurs découvert un toit rougeoyant ce matin. Assises à une table au hasard, nous faisons la rencontre d’un Belge, de deux Français,…
Nous avons déjà en tête notre départ du lendemain. Non, nous ne voulons plus partir, nous avons encore de belles choses à voir ici. Ce soir, il y a de l’ambiance. Ray et Jeape sont venus jouer de la country et il fait un peu plus chaud sur la terrasse. Un énorme groupe est arrivé ce soir.
Demain, l’auberge est complète, nous ne pourrons pas rester.

Avant de partir cet après-midi, nous prenons notre petit déjeuner de crêpes au sirop d’érable près de la vieille cabane de pêcheur penchée et de la carcasse de bateau se trouvant dans le jardin, couvertes de la tête aux pieds. Anthony, un habitant du coin souvent à l’auberge, nous propose de nous emmener afin de faire une promenade le long du fleuve sur la plage.
A notre retour, Audrey nous a trouvé une chambre : un désistement ! Nos amis de la veille devaient aussi repartir mais leur traversier ne prend pas l’eau aujourd’hui, les conditions météos ne sont pas assez clémentes… enfin, tout est relatif !
Du coup, notre bonne humeur n’est qu’à peine entamée et la journée reprend aussi bien qu’elle avait commencé.
Thomas, notre ami belge n’a pas encore vu les castors. A notre disposition, les canoës de Réal, de l’autre côté du lac, les rongeurs. Nous sommes un peu franches et décidons de lui montrer en passant par l’eau. Nous avons bien retrouvé l’endroit mais d’abord, nous nous sommes enfoncées jusqu’aux genoux dans les marais… après coup, c’était drôle.
De retour, chaussures et pantalons à la machine, nous revivons presque la même soirée que la veille (en chaussettes) avec un autre énorme groupe. Pour eux, c’est nouveau, pour nous, c’est comme si nous étions à la maison depuis toujours.
Cela nous convient très bien… demain matin, nous repartirons chacun de notre côté en espérant un jour pouvoir revenir dans cet endroit sorti d’une légende québécoise.

Votez pour nous!

Ce qu'on a ramené de Namur...

Le Salon 2008 n'était pas vraiment surprenant, assez semblable aux années précédentes en fait: on a revu les habituelles et incontournables maisons d'édition, les "Majors" (Pastel, Ecole des Loisirs, Casterman, Acte Sud Juniors ...); puis les plus petites, celles qu'on aime toujours bien (Sarbacanne, Editions du Rouergue, Alice Jeunesse avec quelques bonne surprises nottamment "Ma grand-mère" de Agnès  de Ryckel, très beau petit livre..d'ailleurs Nohémie a craqué parce que ça lui rappelait sa grand-mère à elle avec ses bas filés et ses pots de confiture bi-centenaires ); enfin une bonne surprise: Les 400 coups, une maison d'édition québécoise qui publie qui?...Elise Gravel et Dominique Desbien! (parmi d'autres), deux auteurs géniaux et bien sympas qu'on a justement rencontré à Montréal il n'y a pas si longtemps que ça...haaa, un peu de nostalgie nous monte au coeur...

"Croque": texte de Rhomas Fersen, illu de Manon Gauthier, Ed. Les 400 coups

"La mariée était trop belle": Beatrice Masini, Anna Laura Cantone, Ed. Sarbacane

Photomatonmich...

Les Mich au salon du livre de jeunesse de Namur. 

Bon, bien sûr, tout ça s'est terminé avec des crêpes et un pti blanc...Les Mich's reprennent leurs bonnes habitudes!

Plus dur sera le retour...

Voilà, nous avons atterri mais avant ça, nous avons dû détruire notre fresque... Parmi toutes les réactions positives, une mauvaise: celle du propriétaire.

Réinvestissement

Mardi 30 septembre, on prend possession du mur blanc laissé par Dominique Desbien. Les gens du quartier s'arrêtent, regardent, commentent...

Mise à blanc

Ce samedi 27 septembre, journée de la culture à Montréal, Dominique Desbiens nous a invité à assister à la mise à mort d'une de ses fresques sur le Plateau Mont-Royal. Une dame aimait tellement sa peinture qu'elle l'avait restaurée sans son autorisation jusqu'à sa signature. Dominique a donc décidé que cette fresque n'était plus la sienne et donc de laisser ce mur libre à d'autres artistes...

Télé Mich

Votez pour nous! Prenez bien note de notre numéro de téléphone et appelez-nous dans les plus brefs délais pour nous communiquer vos voix. Les 200 premiers appels gagneront nos superbes cadeaux-mich a savoir un des magnifiques livres d'Aalex et les Mich's ainsi qu'une balade sur dos de baleine avec visite guidée, Maudite a volonté et frites alors.

ceci est une publicité mensongere pour une campagne électorale alternative, poétique et pacifiste. Vive les Mich's, vive les frites et oui au changement! Ou pas.

Un souvenir qu'on va chérir

Hier, nous sommes allées faire une animation dans une école à Charlemagne (Montréal-Nord) avec des enfants de 6e primaire.
D'après une histoire du "Petit Nicolas" à propos d'une photo de classe qui n'a jamais été prise faute des bétises des enfants.
Nous leur avons donc proposé de la faire cette photo en récréant des personnages de l'histoire uniquement à partir de matériaux de récupération.
D'après les enfants ça a été super le fun pour eux...

Les Mich Mich Mich en campagne

Les Michmichmich mettent leur grain de sel dans la campagne électorale canadienne. Séance de "placardage" dans deux rues du Plateau...les passants sourient, jettent un œil (ou pas). Au moins, on a rendu la rue plus "rose" pendant quelques heures....

Accusé de réception

Premiere réponse suite a notre envoi de cartes postales belges.... elvire opium a dit...

"Bonsoir!

Ce fut un plaisir d'avoir de tes nouvelles. J'ai eu l'impression que ta carte postale me venait d'un autre temps... elle avait l'odeur d'un vieux livre... Je ne sais pas d'où me vient cette manie de tout sentir ce qui me tombe sous la main. C'est une sorte d'empreinte immatérielle, si forte que j'ai eu l'impression d'avoir passé quelques temps en ta compagnie. Je me suis assise sur mes marches pour te lire. J'ai regardé au loin, comme si je pouvais t'apercevoir tourner le coin de la rue Berri. Au plaisir d'avoir te tes nouvelles bientôt. ElvireX"

Plein les yeux

Mercredi 24, on est invitées au lancement du nouveau portefolio de l'Association des illustrateurs et illustratrices du Québec'. Plein de monde, plein de super images (dont voici un tout petit apercu), on ne savait plus ou donner de la tête. On a eu aussi la chance de faire connaissance avec Elise Gravel et Rogé, deux illustrateurs tres actifs ici et dont on apprécie beaucoup le travail...n'hésitez pas a aller visiter leurs sites respectifs dans nos liens. Bref, soirée réussie...sauf la Heineken a 7 dollars, ca fait mal pour les petites Belges ,)

Réponse souhaitée

Au plateau Mont-Royal, hier nous sommes allées.

Rue Berri et co nous avons posté de vieilles cartes postales déjà reçues une première fois par des Belges inconnus. Une suite nous avons souhaité à ces cartes.

Une façon pour nous de se faire connaître sans publicité.

PS: la suite vous pouvez nous écrire dans les commentaires ci-dessous. Merci à vous.

Le livre

Apercu de quelques planches d'Aalex et les Mich's, une autopublication belgo-québéco-roumaine.
En planche 2 et 3= Le Dynamomich, invention révolutionnaire de Aalex qui permet de créer une quantité non négligeable d'énergie propre grâce au mouvement rotatif des poitrines plantureuses de Mich's (petites êtres mi-femmes, mi-antilope qui embellissent le quotidien par leurs actions poétiques et pacifistes)

Aalex et les Mich's

Ou l'histoire revisitée de notre hôte Alexandru Duru, personnage haut en couleurs dont les journées sont semées de péripéties dignes d'un film oldschool de Woody Allen...ou d'un livre illustré que nous avons justement réalisé à trois de A à Z. Sur base du désormais très connu shéma actanciel (merci le cours de narration de première bach, Gérard Genette et cie) qui est la structure de base de tout récit, nous avons donc réécrit l'histoire d'Aalex et les Mich's. Histoire que nous avons ensuite illustrée à l'aide de nos collages et dessins. Matériel nécessaire: des vieux magasines des années 60' directement importés de Belgique, un stif, de la colle Bob l'éponge et une bonne "Maudite" (traduisez par Leffe blonde, par exemple). Après avoir photocopié l'original en quatrième vitesse pour pas rater le bus vers Québec, on a décidé de déposer nos petits livres sur les lits des auberges de jeunesse où l'on séjournerait...afin que les voyageurs de passage repartent avec une petite histoire belge dans leurs bagages. Voici donc quelques photos de notre action "on sème nos livres à Tadoussac, entre deux castors et une baleine". Les images des pages originales viendront plus tard parce qu'on a oublié l'original au centre d'impression, ben c'est malin ça les Mich!

Cherchez l'intrus

Tadoussac quand tu nous tiens! Quelques jours sur la Côte Nord du Québec. Inoubliable!
On en a profité mais nous avons quand même réfléchi sur le sens de l'art et continué nos interventions (à voir dans le prochain diaporama).

Tadoussac bienvenue

Petites vacances bien méritées pour les Michmichmich! Les baleines et les castors c'est pour demain. Nous sommes dans la nature, ça fait du bien et c'est déja magnifique même dans le noir (heure d'arrivée : 22h). On resterait bien ici jusqu'a la fin du sejour. On prévoit tout de même quelques actions... surprise!

Jeune fille flexible (sachant faire le grand écart) aux yeux bleus ayant perdu la mémoire à gagner.

Pour profiter de cette offre exceptionnelle dans les plus brefs délais, retrouvez son identité et envoyez la nous.

Pour toute réponse reçue endéans les 24 heures, vous recevrez en prime le dernier morceau du gâteau de la semaine passée ou pas.

Cordialement,

Les Télémich

Les conducteurs ont toujours l'air un peu surpris quand on les aborde au terminus alors que tout le monde descend. Mais quand le projet est expliqué, un sourire s'affiche sur le visage. Ils se demandent si ça va fonctionner mais veulent tenter l'expérience. Ils nous laissent mettre sécher notre linge dans leur bus. Nous descendons faire la file, on s'installe séparément et on observe. Le 51 Edouard-Monpetit passe par beaucoup de quartiers différents, un public varié. La première fois, l'étonnement est sur les visages, chipotement des mains sur la corde, "j'suis dans le bus, c'est mignon, y a plein de vêtements", combien ça coûte, est-ce que ce sont les vêtements du chauffeur, ah non il y a des soutiens-gorge, à qui sont-ils alors, qui a fait ça... Personne n'ose prendre nos vêtements!
Après réflexion, nous mettons des 'flyers' sur les sièges pour donner un titre à notre intervention poétique. Les gens ont l'air plus sceptiques, moins convaincus, contrairement à l'effet que nous aurions voulu.
Retour sans flyers, une dame nous a remarquée, nous demande si elle peut prendre une chaussette. A partir de ce moment-là, quelques personnes se sont fait moins timides mais pas encore extravertis. Là, où à Bruxelles les gens se servent de ce qui est à portée de main, à Montréal les vêtements sont restés sur leur corde, peut être la prochaine fois oseront-ils défaire les pinces à linge.

Loulou

Michmichmich présentes! Votez pour nous ou pas

Début de nos "affichages électoraux" dans le cadre du lancement de la campagne électorale. On essaye de tapisser les murs avec nos affiches promotionnelles ainsi qu'avec des petites séries dessinées en N/B...mais c'est un peu une course contre la montre parce que chaque jour il y a de nouvelles affiches culturelles et autres qui viennent se superposer aux précédentes...patience et persévérance donc ,)

'Take me' ou 'Le fil-corde à linge du bus 51'

Proésiepaspolitique

Faire des actions colorées
S'insérer dans le milieu urbain
De façon réfléchie mais aléatoire
Prendre du plaisir et tenter d'en procurer
Avoir les pieds dans l'eau et le soleil dans l'oeil
Jeudi 11 septembre 2008
En ce jour éminemment significatif
Nous allons terroriser de couleurs
Les pavés montréalais
Pour que le passant qui marche
Seul dans ses pensées
Ou en groupe dans ses doutes
S'arrête une fraction de seconde - ou plus si affinités -
Et se demande qu'est-ce que cette forme jaune, verte ou rose
Qui n'était pas là hier
Et qui peut-être ne sera plus là demain
Qu'est-ce que ça change?
Rien
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
Et avec ça les paysages, les murs et les esprits
Musclons notre regard et notre imagination
A l'attaque!!

Moi, j'achète!

Madame! Attention, vos cheveux touchent la sculpture!

Heueueu....ça y est, les idées fusent et les recontres commencent vraiment. Hier, nous avons marqué notre territoire dans les rues de Montréal. Nous avons michmiché comme il se doit: promenade semée de pettes Mich jaunes et vertes pour égayer ce pas gai béton tout gris -mais trottoirs extrèmement propres ici, il faut le dire, pas de cacas de chienchiens sous nos pas- nous avons aussi, comme chaque jour collé nos autocollants ici et là, surtout là, et puis, tadam!, on a eu notre première spectatrice, Jane, qui a un grand père à Gent, sisi, et qui était atirée par nos petits "pochoirs de rue". Ensuite, direction Place des Arts, beaucoup de monde, beaucoup de lumière, de la musique; bref on a canardé à tour de photos et vidéos. Ensuite, étant donné l'altitude rétrogradante de l'astre solaire, on a eu envie de boire quelque chose de chaud...mais étant donné que nous sommes des Mich, quand on veut se réchauffer, on prend un "frappé", et le "frappé", c'est pas du café, c'est pas non plus du jus de fruit pressé (petites stupides européénnes!)...mais de la glace pilée hyper froide qui te congèle illico presto le cerveau..Du coup: plus d'idées et juste envie d'aller faire un karaoké. Donc, on s'en est allée juste en face, dans le Musée d'art contemporain, très beau, très bien, très comme il faut...attention madame, votre cheveux touche la maquette!! Ouftiiii! on a eu chaud!Question: qu'est-ce qu'une bonne photo? Un très garnd format très cher dans un beau cadre imitation Ikéa mais mieux sur un grand mur blanc (ou gris, c'est plus tendance!) ? Qu'est-ce q'un spectateur d'art? Un gars avec un baton dans le cul, des basquettes fashion et un verre de vin à la main qui sort des sons tels que "heueu...oui, c'est cela, étant donnée la conjoncture actuelle...on ne peut qu'être interpellé par...heueue....enfin, c'est comme heueue....cet artiste incroyable, heueueu....avec qui nous avons brunché l'autre jour, heueue....celui qui chie dans des bocaux? ...Oui! exactement! Quel artiste, J'adoooore l'art...."
Attention on n'est pas là pour rigoler, tout de même! Le mérite de ce genre d'expo, c'est de vous montrer des choses intéressantes et d'autres vraiment heueue...nulles. Du coup, nous nous interrogeons sur la façon dont, nous, Les Michmichmich concevons l'art actuel: un art ludique, qui est content pour rien, qui est accessible à tous (quoi de mieux que la rue pour ce faire), qui rend plus heureux sans petites pilules bleues, et qui fait son petit boulot sérieusement, sans se prendre au sérieux. En fait, qu'on interagisse avec la société, ni plus ni moins, et que chacun puisse y mettre son grain de sel! Sur ce, on se met au boulot.

Nono, Lou et Karo ;)

Action...réaction

Toi visiteur dois laisser commentaire non anonyme

Oyez, oyez braves gens! Si vous parvenez à résoudre l'énigme de la crème pâtissière vous gagnerez cette magnifique baleine canadienne extrêmement serviable et sympathique qui vous rendra plein de services: elle fait les pancakes, aspire, fait des massages, vous réchauffera et vous câlinera dans vos soirées d'incertitudes.

Une personne agréée viendra vous déposer votre baleine dans votre boîte aux lettres dans des délais raisonnables.

Prix promo: 1 commentaire par jour à la place de 30 sous.

PPS: si vous ne comprenez rien à cette pub, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

Dessins de Caro et Nohé