mardi 16 septembre 2008


Les conducteurs ont toujours l'air un peu surpris quand on les aborde au terminus alors que tout le monde descend. Mais quand le projet est expliqué, un sourire s'affiche sur le visage. Ils se demandent si ça va fonctionner mais veulent tenter l'expérience. Ils nous laissent mettre sécher notre linge dans leur bus. Nous descendons faire la file, on s'installe séparément et on observe. Le 51 Edouard-Monpetit passe par beaucoup de quartiers différents, un public varié. La première fois, l'étonnement est sur les visages, chipotement des mains sur la corde, "j'suis dans le bus, c'est mignon, y a plein de vêtements", combien ça coûte, est-ce que ce sont les vêtements du chauffeur, ah non il y a des soutiens-gorge, à qui sont-ils alors, qui a fait ça... Personne n'ose prendre nos vêtements!
Après réflexion, nous mettons des 'flyers' sur les sièges pour donner un titre à notre intervention poétique. Les gens ont l'air plus sceptiques, moins convaincus, contrairement à l'effet que nous aurions voulu.
Retour sans flyers, une dame nous a remarquée, nous demande si elle peut prendre une chaussette. A partir de ce moment-là, quelques personnes se sont fait moins timides mais pas encore extravertis. Là, où à Bruxelles les gens se servent de ce qui est à portée de main, à Montréal les vêtements sont restés sur leur corde, peut être la prochaine fois oseront-ils défaire les pinces à linge.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

elle là fait loll je l'crois pas .. trop géniale ..
gros bisous louise
isa


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